Histoire de Merléac
Merléac vient, semble-t-il du latin "merulius" (merle).
Merléac est une ancienne paroisse primitive gallo-romaine qui englobait jadis outre le territoire actuel de Merléac, celui du Quillio.
Un peuplement gallo-romain semble être à l’origine du site. En 1184, l’abbaye de Bon-Repos, à Saint-Gelven, reçoit des parts de la dîme de Méréliac, privilège octroyé par le vicomte de Rohan.
La paroisse appartient au diocèse de Quimper et a pour succursale la trève du Quillio.
En 1790, 13 villages, ainsi que le château de Quellenec, sont prélevés à la commune au bénéfice de Saint-Gilles-Vieux-Marché, du canton de Mûr-de-Bretagne. L’histoire de Merléac se confond à partir du XIIIe siècle avec celle de Saint-Léon.
Il est probable que le siège de la paroisse a longtemps été à Saint-Léon et qu’il n’a été transféré à la chapelle élevée près du château de Merléac que lorsque Saint-Léon a perdu son importance et que le groupe d’habitations assises à l’abri du château a grossi.
Une déclaration de la famille de Rohan, en 1479, prouve qu’à cette époque, Saint-Léon était une place importante. Dans la longue énumération de leurs domaines, les seigneurs de Rohan citent avec orgueil, à côté des villes closes de Pontivy, Rohan et Corlay, les bourgs de Saint-Léon et de Loudéac.
L’histoire de Merléac, comme celle de toutes les communes du canton, est liée très tôt à l’industrie et au commerce de la toile. C’est la raison de la chute démographique que subit la commune à partir du XIXe siècle, avec le déclin de ce commerce.
Une famille originaire de Merléac a acquis une notoriété particulière du fait de deux de ses membres. Il s’agit de la famille Glais de Bizoin qui vivaient au manoir de Bizoin. Olivier François Glais de Bizoin (1743-1801) a été élu député à l’assemblée législative en septembre 1791.
Pendant la terreur, il a été emprisonné à Loudéac pour avoir caché des députés girondins proscrits. Son petit-fils, Alexandre Glais-Bizoin (1800-1877) est député des Côtes-du-Nord de 1831 à 1870. Il est à l’origine d’un projet de loi sur les timbres-poste en 1848. Opposant au régime de Napoléon III, il devient membre du gouvernement de la Défense Nationale en 1870, et participe à la dissolution des chambres bonapartistes.
17 Maires se sont succédés depuis la naissance de la commune:
- Le premier de 1792 à 1815 fut Mathurin Kéranterf.
- Celui qui eut le mandat le plus long de 1870 à 1919 (49 ans) fut Monsieur Ollitrault-Durestre.
- Le Maire actuel, Joël CARREE a été élu le 12 mai 2007, succédant à Monsieur Georges Jégoux, Maire de 1977 à 2007, qui lui-même a remplacé Monsieur Paul Paillardon qui fut également conseiller général du canton d’Uzel et qui fut premier magistrat de la commune de 1965 à 1977. En mars 2020 Joël Carrée a été réélu pour un troisièmemandat.
Les sources de cette notice sont :
« Merléac une page d’histoire » : notes écrites par l’Abbé Gilles Jarno en 1872 et reprise en 1991 par Monsieur Benjamin Boscher
« Le Patrimoine des Communes de Côtes d’Armor » (tome 2) paru en 1998 aux Editions Le Flohic