Merléac vient, semble-t-il du latin "merulius" (merle).
Merléac est une ancienne paroisse primitive gallo-romaine qui englobait jadis outre le territoire actuel de Merléac, celui du Quillio.
Un peuplement gallo-romain semble être à l’origine du site.
En 1184, l’abbaye de Bon-Repos, à Saint-Gelven, reçoit des parts de la dîme de Méréliac, privilège octroyé par le vicomte de Rohan.
La paroisse appartient au diocèse de Quimper et a pour succursale la trève du Quillio.
L’histoire de Merléac se confond à partir du XIIIe siècle avec celle de Saint-Léon.
Il est probable que le siège de la paroisse a longtemps été à Saint-Léon et qu’il n’a été transféré à la chapelle élevée près du château de Merléac que lorsque Saint-Léon a perdu son importance et que le groupe d’habitations assises à l’abri du château a grossi.
Une déclaration de la famille de Rohan, en 1479, prouve qu’à cette époque, Saint-Léon était une place importante. Dans la longue énumération de leurs domaines, les seigneurs de Rohan citent avec orgueil, à côté des villes closes de Pontivy, Rohan et Corlay, les bourgs de Saint-Léon et de Loudéac.
Révolution :
Durant la Révolution, la paroisse de Merléac dépendait du doyenné d'Uzel. Elle élit sa première municipalité au début de 1790. Par la loi du 13 juin 1841, treize villages ainsi que le château de Quellenec, sont prélevés sur le territoire de Merléac au bénéfice de Saint-Gilles-Vieux-Marché (canton de Guerlédan).
Une famille originaire de Merléac a acquis une notoriété particulière du fait de deux de ses membres. Il s’agit de la famille Glais de Bizoin qui vivaient au manoir de Bizoin. Olivier François Glais de Bizoin (1743-1801) a été élu député à l’assemblée législative en septembre 1791.
Le 19 mai 1793, il y eut troubles et révoltes pour le tirage au sort. Les habitants de Merléac refusèrent de tirer car il fût question d'établir un camp sur Merléac. Les chouans d'un côté venant de Saint-Guen et de Mûr, faisaient de temps en temps des courses dans Merléac, de l'autre les troupes des colonnes mobiles cantonnées à Uzel, poursuivaient ces bandes royalistes. 200 chouans visitèrent la paroisse. Les habitants souffraient de toutes ces incursions même si aucun assassinats et pillages n'oont été signalé comme dans plusieurs autres communes du canton. On cite cependant le nom d'un prêtre, M. Le Clahec de Saint-Léon-Pape, qui fut massacré dans le champ qui longe la route à droite en descendant de Lampigno à la chapelle de Saint-Jean-du-Houlle. M. François Glay-Bizoin, commis par le district de Loudéac, mit le séquestre sur les meubles et effets laissés par M. Le Méhauté recteur et par un prêtre nommé Denis qui venait de partir. L'église fut spoliée comme toutes les autres du canton par un agent du département chargé de cette mission.
L’histoire de Merléac, comme celle de toutes les communes du canton, est liée très tôt à l’industrie et au commerce de la toile. C’est la raison de la chute démographique que subit la commune à partir du XIXe siècle, avec le déclin de ce commerce.
Pendant la terreur, il a été emprisonné à Loudéac pour avoir caché des députés girondins proscrits. Son petit-fils, Alexandre Glais-Bizoin (1800-1877) est député des Côtes-du-Nord de 1831 à 1870. Il est à l’origine d’un projet de loi sur les timbres-poste en 1848. Opposant au régime de Napoléon III, il devient membre du gouvernement de la Défense Nationale en 1870, et participe à la dissolution des chambres bonapartistes.
Maires :
18 Maires se sont succédé depuis la naissance de la commune:
Depuis son érection, la commune de Merléac a été administrée par les maires suivants :
- 1792-1815 : Mathurin Keranterf ;
- 1815-1824 : Mathurin Keranterf, fils .
- 1824-1830 : Duleslay (de Quéllénec) ;
- 1830-1848 : François Glay-Bizoin ;
- 1848-1863 : François Rioux ;
- 1863-1870 : Jean-Marie Le Couèdic ;
- 1870-1919 : Ollitrault-Dureste ;
- 1919-1925 : Prosper Tilly ;
- 1925-1929 : François Ollitrault ;
- 1929-1933 : M. Joseph Tréhiou ;
- 1933-1935 : Jean Jaglin ;
- 1935-1945 : Onésime Cosnay ;
- 1945-1957 : Célestin Lesturgeon ;
- 1957-1959 : Arthur Jaglin ;
- 1959-1965 : Célestin Lesturgeon + mandat de conseiller général du canton d'Uzel ;
- 1965-1977 : Paul Paillardon ;
- 1977-2007 : M. Georges Jégoux ;
- 2007- : Joël Carrée.
Les écoles :
L'école des garçons a commencé à Merléac avant l'école des filles. Le premier instituteur est venu s'installer dans le vieux château en 1836.
INSTITUTEURS :
- 1° M. Mounier a été le premier instituteur de Merléac. Il a tenu l'école des garçons de1836 jusqu'en 1839.
- 2° M. Lecorre, Il dirigea l'école des garçons à Merléac durant dix-neuf ans.
- 3° M. Jaglin a tenu l'école des garçons de Merléac pendant six ans.
- 4° M. Brière a succédé à M. Jaglin. Il tient l'école des garçons à partir de 1864, ......
INSTITUTRICES :
L'école des filles n'a commencé à Merléac qu'en 1852. Comme l'école des garçons, l'école des filles se tenait au vieux château. L'école fut d'abord confiée à des institutrices laïques qui en ont eu la direction jusqu'en 1864 : Mlle Coures fut la première institutrice à Merléac, Mlle Fourchon, Mlle Jégard et Mlle Tarin de Caulnes.
Les habitants de Merléac ayant éprouvé des désagréments au sujet de cette dernière institutrice laïque, les autorités civiles et les autorités religieuses s'entendirent pour placer l'école des filles sous la direction des religieuses du Saint-Esprit le 27 septembre 1864.